Dans le cadre du projet "Réponse en abri/logement adaptés au contexte évolutif de la situation des populations déplacées internes affectées par les effets de la crise du M23 dans les territoires de Nyiragongo et Rutshuru au Nord Kivu, AIDES construit 2350 abris d’urgence et 62 cuisines communautaires pour répondre au besoin en logement de certains déplacés dans le site de Bulengo et de Rusayo.
Ingénieur Micka Banakenge supervise les travaux ; il revient sur l’organisation du travail sur terrain et mais aussi sur les spécificités des abris construits.
« Nous construisons des abris d’urgence c’est-à-dire en sticks de bois et couverts des bâches. L’abri construit est d’une longueur de 4m et 3m de largeur avec une hauteur de 1,90 m réparti en deux pièces. Nous utilisons la main d’œuvre locale composée des membres de la communauté d’accueil et des déplacés. Côte à côte, déplacés et membres de la communauté d’accueil travaillent en parfaite collaboration.
Ce projet offre non seulement du travail à la communauté d’accueil, mais aussi c’est une opportunité pour les déplacés
Munguiko Bahati s’est déplacé de kitshanga il y a de cela 4 mois. Lors de la sélection des ouvriers par AIDES, il a été retenu comme charpentier. Pour lui, depuis qu’il travaille comme charpentier il arrive à subvenir aux besoins de sa famille sans beaucoup des difficultés.
« Ce travail m’a vraiment aidé, le salaire que je perçois a changé positivement ma situation familiale. Aujourd’hui, je n’ai plus assez de problème pour subvenir aux besoins de la famille.
Avant de trouver ce travail, c’est vrai, on se débrouillait, mais je n’arrivais pas à couvrir les besoins de ma famille. Comme j’ai ce travail même si l’assistance humanitaire traîne à venir, on ne peut pas manquer quoi manger.
Il se félicite du climat de travail qui règne entre les charpentiers déplacés et ceux de la communauté d’accueil.
« Nous travaillons dans une bonne ambiance avec les charpentiers de la communauté d’accueil, ils nous ont intégrés dans le travail et le climat est bon, il y a une collaboration parfaite. »
Et de recommander aux organisations humanitaires ayant des activités dans le site de considérer l’expertise des personnes déplacées pour certains métiers et si elles n’en ont pas de les apprendre, cela pourra être une façon d’autonomiser les déplacés.
Gaston Mungumwa /communication AIDES